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Vino Veritas, un bon film sur les vins vivants

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Vino Veritas, un bon film sur les vins vivants

Vino Veritas 2016

affiche

Commençons par la fin du film Vino Veritas : dans le somptueux décor de Florence et à l’initiative de Slow Food Italie, se déroule un colloque sur les vins qui réunit une centaine de vignerons européens. Il en ressort un manifeste pour l’honneur des vignerons (1). C’est le cheminement vers ce manifeste auquel nous invite Pascal Obadia : montrer au grand public qu’il existe une autre façon de faire du vin, dans le respect de la terre, avec les particularités des terroirs donnant des vins vivants toujours différents, expression de leur origine et de leur millésime.

Vino Veritas

monoculture-californie

Pascal Obadia, le réalisateur de Vino Veritas,  dresse d’abord un constat : le vin est devenu l’une des denrées les plus polluée au monde sur laquelle aucune législation en France n’exige une limite maximale de résidus de pesticides contrairement à l’eau. Notre pays est le 3ème consommateur mondial de pesticides.

Vino Veritas évoque des solutions

 Au delà de ce constat à charge, Pascal Obadia montre qu’il existe des solutions mises en pratique à travers le monde. Comment retrouver le vin tel qu’il était produit à son origine dans le respect de l’homme et de la nature ? Comment retourner à une approche « naturelle », écologique ? Mais aussi comment retrouver le goût ?

Vino Veritas, un road movie viticole

terre-hpL’idée première du film était de s’intéresser aux vignerons qui font du vin autrement, à ceux qui repensent les cultures et dessinent une nouvelles donne de l’agriculture biologique. Pascal Obadia a eu envie de comprendre. Cela l’a amené à se plonger dans le monde du vin et à découvrir la triste réalité : le tout chimique et l’omerta autour du vin. Mais dans cette affaire, rien n’est tout noir ou tout blanc, l’approche est plus complexe car les viticulteurs conventionnels sont aussi des victimes, le système les dépasse.

 A travers une approche intimiste et discrète,  le cinéaste promène sa caméra au fil des saisons dans plusieurs pays –France, Espagne (Azul y Garanza, Bardenas, paysages somptueux) Suisse- pour comprendre les démarches citoyennes et politiques de ces vignerons du changement, défenseurs d’une agriculture à visage humain car au-delà de la problématique du vin, c’est l’agriculture entière qui est touchée. Mais, comme le souligne, dans le film, Antonin Iommi-Amunategui, journaliste à Rue 89, c’est aussi un acte citoyen, pour le consommateur de s’orienter vers des vins sains et vivants.

Sorti en salles le 5 octobre, Vino Veritas est un film à ne pas manquer car il transmet une note d’espoir.

Pascal Obadia

Auteur, réalisateur, chef opérateur de vision, Pascal Obadia a commencé sa carrière comme assistant réalisateur sur des courts puis longs métrages (Ridley Scott). Il obtient sa première récompense en 2003 pour son premier court métrage « Histoire de la madeleine B » présenté à Cannes. Il tourne de nombreux films publicitaires, des clips vidéo, des films pour les entreprises. Il s’oriente vers le film documentaire et réalise avec Eric Biégala « Marseille, la décharge maudite » ; en 2006, il est chef opérateur pour Arte dans « L’évolution en marche », un documentaire animalier.

Vino Véritas se situe dans la veine de Mondovino et Résistance naturelle les films de Jonathan Nossiter, de Insecticide mon amour et La clé des terroirs les films de Guillaume Bodin, de L’esprit du vin, le réveil des terroirs le film d’Olympe et Yvon Minvielle.

(1) Manifeste d’une centaine de vignerons européens réunis à Florence à l’initiative de Slow Food Italie :

Le vigneron s’engage à renoncer à l’utilisation de molécules, d’organismes artificiels et de synthèse dans le but de protéger le vivant.

Le vin du vigneron est vivant, il procure du plaisir. Il est le fils de son territoire, l’expression authentique de la nature.

Le vigneron assume la responsabilité de son activité dans le respect de l’environnement, de la santé, du consommateur et des destins de sa propre communauté et de la terre.

Le vigneron, en tant qu’agriculteur, assume la responsabilité de préserver et d’améliorer la fertilité du sol et l’équilibre des écosystèmes.

Les vignerons d’Europe, réunis à Florence, demandent aux autorités nationales et européennes de ne pas empêcher leur travail avec des règlements pensés pour l’industrie et ne tenant pas compte de leurs propres particularités.

 

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